Olivia Gerig
Photo: Hugues Siegenthaler

« Olivia Gerig est une fille sérieuse. Pour preuve, elle a vu le jour à Genève, cité de l’austère Calvin. D’autres preuves ? Est diplômée de l’Institut universitaire des Hautes Etudes internationales et du Développement. Ecrit pour la presse. A fait ses armes dans le domaine de la communication. En parallèle, a passé deux années à étudier la criminologie par correspondance à l’Institut des Hautes Etudes en Criminologie de Paris. Après trois années passionnantes dans une ONG, qui l’ont beaucoup marquée. Olivia a choisi de poursuivre sa carrière en tant que chargée de communication pour la communauté tarifaire réunissant les opérateurs de transports publics du Grand Genève, unireso. Après cette expérience, elle choisira de mettre son expérience dans la communication et sa passion de l’écriture au service d’associations et d’organisations non gouvernementales, notamment SeCoDév.

La criminologie, mais pourquoi diable ? Parce qu’Olivia Gerig est une fille sombre. Qui pioche, dès son adolescence, dans le roman noir et le polar. Qui connaît la mélancolie, aussi, elle qui sait l’œuvre de The Cure sur le bout des doigts, entre autres Joy Division et Depeche mode. Mais pas que. Parce que la musique, les musiques, tiennent lieu de fondations dans ses écrits.

L’écrit justement, qui traque cette fille depuis l’enfance. Alors pour une fille sombre et sérieuse comme elle, il faut bien passer à l’action. Et c’est L’Ogre du Salève qui s’est révélé, publié en décembre 2014 chez Encre Fraîche. L’ouvrage fut précédé par Les Pendues du Thiou (2008), récit dans lequel on découvre le désabusé commissaire Rouiller, qui tient le haut du pavé dans L’Ogre. Fort d’un vorace succès, L’Ogre fit couler beaucoup d’encre : quatre réimpressions à son actif et un écho retentissant auprès du public.

En mars 2016, c’est Impasse khmère qu’Olivia nous livre. Changement de registre, c’est une trajectoire intime et bouleversée qu’elle trace, liée à son expérience professionnelle cambodgienne pour le compte d’une ONG. Un hommage personnel aux habitants d’un pays explosé par l’histoire, un récit qui toucha bien des lecteurs.

Mais Olivia Gerig n’en a pas fini avec nous. 2018 : retour aux sources noires de son univers policier avec Le Mage noir aux éditions L’Âge d’homme. Aurore Pellet, l’héroïne de L’Ogre aux côtés du commissaire Rouiller, reprend du service, seule. Entre Genève, Paris et Haute-Savoie, des cadavres sont découverts, des ossements dérobés, des internés volatilisés, des sacrifices rendus. L’ombre sulfureuse du mage noir s’étend et, dans un été caniculaire, entraîne la jeune enquêtrice entre folie, manipulation et sorcellerie. L’apocalypse n’aura pas lieu en 2018, mais peut-être bien en 2020, sur l’ìle de la Réunion, où Olivia Gerig emmènera ses enquêteurs sur les traces d’un tueur en série sanguinaire, avec  Les Ravines de sang.

Aline Jeannet

 

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